«Pourquoi les moustiques m’attaquent moi?»

On connaît de mieux en mieux les caractéristiques des 3500 espèces de moustiques connues à ce jour. En Suisse, une trentaine de familles différentes ont été identifiées dont seules quelques-unes considèrent les êtres humains comme un garde-manger potentiel. Mais elles suffisent à pourrir une soirée d’été pour nombre d’entre nous, mais pas tous.

Cette inégalité face aux attaques a fait l’objet de nombreuses théories. Ainsi, on a longtemps pensé que les femmes étaient plus visées que les hommes, tout simplement parce qu’elles se dénudent davantage à la saison chaude, que les personnes corpulentes étaient davantage à risque (plus de surface de peau offerte à la dégustation) ou que les détenteurs du groupe sanguin 0 étaient des victimes désignées.

Les dernières découvertes en la matière ne contredisent pas toutes ces hypothèses – oui, certaines femmes sont davantage «ciblées», oui un poids conséquent est un facteur de risque, oui être de type A ou B protège un peu plus - mais leur donnent une autre explication. Ce qui attire les moustiques non végétariens, ce sont les émissions de CO2 de notre respiration ainsi que la chaleur et l’odeur de notre corps.

Qui est le plus à risque?

Les femmes enceintes, par exemple, ont une température plus élevée que la moyenne et leur peau a ainsi davantage tendance à transpirer. Résultat, elles sont davantage victimes de piqûres. Comme, pour les mêmes raisons, les malades fiévreux et les personnes corpulentes. Dans ces cas-là, la seule solution consiste à se protéger au maximum. Autre conseil, valable pour tout le monde, ne pas boire trop d’alcool, car cela augmente la chaleur du corps.

La vie étant foncièrement injuste, certaines personnes n’intéressent absolument pas les moustiques. Ce sont les chanceuses qui sécrètent certaines substances chimiques appelées cétones. Pourquoi les fabriquent-elles? Pourquoi les cétones repoussent-elles les moustiques? Pour l’instant, le mystère est encore total.