Femina Logo

santé

Le CHUV organise des «Cafés Papillomavirus», afin d’informer et de soutenir les patientes

Getty Images 526220229

Afin d’éviter que les patientes concernées se retrouvent seules, désemparées, voire submergées par des sentiments de culpabilité ou de honte, le Département femme-mère-enfant du CHUV a choisi de baser ces rencontres sur des thèmes différents, qui répondent aux questions les plus fréquemment posées.

© Getty

Parler du Papillomavirus lors d’un moment de partage et de convivialité, en compagnie de gynécologues et de psychologues: tel est le concept de ces «Cafés», lesquels s’adressent à toutes les femmes ayant contracté un HPV (Papillomavirus humain), ainsi qu’à leurs conjoints ou à leurs proches.

Afin d’éviter que les patientes concernées par des lésions associées au HPV se retrouvent seules, désemparées, voire submergées par des sentiments de culpabilité ou de honte, le Département femme-mère-enfant du CHUV a choisi de baser ces rencontres sur des thèmes différents tels que l’impact du Papillomavirus sur le couple ou la vaccination préventive possible.

Halte aux fausses croyances

«Très souvent, les femmes touchées par le HPV peinent à en parler et rencontrent des difficultés sexuelles, indique Dre Angélick Schweizer, psychologue de la santé et sexologue à l’Université de Lausanne. Cela est dû avant tout à la méconnaissance du Papillomavirus et au procédé indirect d’annonce d’un tel diagnostic. En effet, une fois ce dernier établi, la plupart des patientes reçoivent un courrier leur indiquant une suspicion de cellules précancéreuses. A ce moment-là, beaucoup d’entre elles imaginent qu’elles sont atteintes d’un cancer. Le virus engendre des lésions qui, pour la majorité des cas, vont disparaître d’elles-mêmes. Seules les infections persistantes sont à l’origine d’une évolution vers un stade précancéreux ou un cancer.»

De même, il arrive que le diagnostic s’accompagne d’un sentiment de honte ou de culpabilité qui, selon notre experte, n’a aucune raison d’être.

«J’ai déjà eu affaire à de jeunes patientes qui avaient passé une année entière dans le silence, sans oser parler du HPV, alors qu’il est évident qu’elles n’avaient absolument rien fait de mal. Ainsi, le fait de se retrouver en compagnie d’autres femmes ayant vécu la même chose qu’elles est une excellente manière de les rassurer et d’ouvrir la discussion.»


© CHUV

«Mon ventre vide, je l'ai haï», le poignant témoignage d'Enora Malagré, atteinte d'endométriose

Résultats de l’étude de 2016

Ainsi que nous le rappelle Dre Angélick Schweizer, l’idée des «Cafés Papillomavirus» est née lors d’une discussion avec les Doctoresses Sandra Fornage et Martine Jacot-Guillarmod, faisant suite à la réalisation d’une étude qualitative menée au printemps de l’année 2016, par l’IUMSP (Institut universitaire de médecine sociale et préventive) du CHUV, au sujet de l’impact du HPV sur la sexualité féminine.

Réalisée grâce à la participation de 14 femmes âgées de 22 à 59 ans, l’étude a révélé, entre autres, les points suivants:

- De nombreuses participantes reportent avoir entendu parler du HPV pour la première fois, lors de l’annonce du diagnostic, et des questions subsistent quant aux caractéristiques de la maladie, son traitement, et le risque de contamination.

- A l’annonce du diagnostic, un choc émotionnel, des craintes de développer un cancer, des sentiments de honte et de culpabilité sont des réactions fréquemment reportées.

- La crainte de contaminer son/sa partenaire, ainsi que des difficultés de communiquer à ce propos sont des préoccupations récurrentes dans le discours des participantes.

- Si les patientes sont célibataires au moment du diagnostic, une position de repli est souvent observée, tandis que le rapport à l’homme et l’estime de soi peuvent être impactés.

Afin d’éviter que ces inquiétudes, parfois infondées, ne gâchent la vie des femmes concernées et les empêchent de se sentir épanouies dans leur sexualité, les «Cafés Papillomavirus» ont pour but de véhiculer de bonnes informations, de corriger les idées reçues et de permettre aux patientes de parler de ce qui leur arrive.

Nous saluons cette très belle initiative qui aidera certainement de nombreuses femmes!

Informations pratiques:

«Cafés Papillomavirus»

2 octobre 2018, de 18 h à 20 h
«Papillomavirus: comment en parler à mon partenaire?»

Salle 2424, bâtiment de la Maternité sur le site hospitalier du CHUV

Inscription par email auprès de Madame Llech: Cecile.Llech@chuv.ch, ou par téléphone au 021 314 08 10, au plus tard 10 jours avant la date concernée.

Podcasts

Dans vos écouteurs

E94: Les bienfaits du jeu vidéo sur notre épanouissement

Dans vos écouteurs

Tout va bien E89: Comment mieux comprendre nos rêves

Notre Mission

Un esprit sain dans un corps sain! Ici, on booste sa forme physique et mentale grâce à des articles bien-être, santé et cuisine! Be happy!

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné