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Genève: «Poupoupidou» allie humour et glamour
Du 25 au 27 janvier 2018, au Casino Théâtre de Genève, Poupoupidou propose sur trois soirées ce qui se fait de mieux en matière de burlesque. En deux heures et 20 tableaux, c’est tout l’univers du Moulin Rouge qui reprend vie dans un spectacle sans équivalent en Suisse. Trois questions à Delphine de Raemy, grande ordonnatrice de ce show mêlant humour, variété et art du cirque.
FEMINA En quoi Poupoupidou est-il est un spectacle hors du commun?
D’abord, c’est la plus grande revue burlesque de Suisse. Elle réunit les meilleurs talents locaux et internationaux. Ensuite nous entrecoupons les numéros par des productions des meilleurs artistes de variété du moment. Des gens qu’on a vus dans des émissions comme Le plus grand cabaret du monde ou Britain’s Got Talent.
© Emily Kinch
Enfin, c’est un spectacle total, avec quelque 20 danseurs de la troupe Showgirls Events, une profusion de plumes d’autruche et de strass. Just sparkling!
Peux-tu nous en dire plus sur l'atmosphère du spectacle?
Nous projetons les spectateurs dans une grande revue en costume des années 1900. Une véritable histoire, narrée par trois comédiens se déroule sous les ors et les fauteuils rouges de la salle du Casino Théâtre, qui est réellement l’endroit idéal pour un tel show. Tout a été pensé dans un esprit de détail et de raffinement, afin que l’ambiance soit enveloppante, le rêve total.
© Carrie Ann
Cette 5e - et dernière! - édition constitue l’apothéose de ce que nous savons faire. A chaque fois, les spectateurs ressortent avec un sourire jusqu’aux oreilles. Il y a dans ce spectacle le retour à un temps plus léger, à une époque où le divertissement était à la fois total et naïf, comme un film de Charlot, avec des corps de femme revisités.
Comment ça?
Il y a 30 ans, ma mère a dû se battre pour mettre un pantalon à l’école. Aujourd’hui, c’est pour être féminine qu’il faut parfois se battre. Beaucoup d’entre nous ont l’impression d’avoir perdu en féminité au cours des ans et de devoir se justifier de l’être.
Pour caricaturer à peine, entre l’hypersexualité montrée à longueur de clips vidéo et la mère «burkinisée», les femmes «normales» ont un peu de peine à s'y retrouver. Le burlesque permet de jouer avec sa féminité, de s’amuser en dévoilant le corps sans vulgarité.