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En Provence

La déco: Le sens premier de Noël, soit la naissance de Jésus, conserve son importance. La crèche est donc incontournable, avec les fameux santons de Provence, des statuettes en terre cuite que les collectionneurs affectionnent. Ils ne sont pas seulement à l’effigie de Marie et Joseph ou des bergers, mais également des personnages de la vie courante, le boulanger, l’apiculteur, le maire…


©Getty Images/iStockphoto

Le plat: Les mets de ce Réveillon français sont aussi prisés chez nous: foie gras, huîtres et crustacés (homard, langoustine). Le chapon, de préférence farci, un coq castré pour que sa chair soit généreuse et tendre, en constitue la pièce maîtresse. Le pain typique provençal, la fougasse, aux herbes et olives ou nature, accompagne le menu. Et pour terminer, la bûche évidemment, déclinée en de multiples variantes, aux marrons, glacée… Le repas devrait être servi après la messe de minuit, une tradition qui tend à disparaître.

La table: Sobre dans la vaisselle et le linge de maison, ce sont surtout les victuailles qui la recouvrent, avec quelques chandeliers. On y dispose les 13 desserts, selon la tradition provençale, constitués de fruits secs, calissons, nougat, etc.


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Le disque: Tino Rossi. Il était Corse mais son célèbre «Petit Papa Noël» reste le disque le plus vendu en France à ce jour, tous genres confondus, avec 5,7 millions de singles/45t/téléchargements depuis 1946, selon infodisc.fr.

Aux Etats-Unis

La déco: Hollywood s’est chargé de faire connaître au monde entier l’engouement des Américains pour les guirlandes lumineuses et les rennes en leds plantés au milieu de leur jardin, quand ce n’est pas l’entier du traîneau, Père Noël compris, qui s’y est posé. Les films de Noël font d’ailleurs entièrement partie de la fête, de «Maman, j’ai raté l’avion» à «Miracle sur la 34e rue». La légende dit que c’est Coca Cola qui a inventé cette scénographie. Qu’importe, on adore, y compris le répertoire, de «Jingle Bells» à «Let it snow», glamourisé par le Rat Pack (Frank Sinatra, Dean Martin et Sammy Davis Jr.)


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Le plat: Une grosse pièce de viande, dinde de préférence, ou jambon, avec ses accompagnements, purée de patates douces, petits pois, sauce aux canneberges et «pies» pour le dessert.


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La table: On ressort la nappe blanche et la belle vaisselle à peine essuyée après Thanksgiving pour dresser une vraie table de Fête. On y ajoute quelques «candy canes» (les cannes à sucre rayées rouge et blanc), des «gingerbread men» (bonshommes en pain d’épices) et le tour est joué.

Le disque: Mariah Carey. «All I want for Christmas is you» est le titre de Noël le plus écouté sur Spotify, selon The Economist! Une valeur sûre 100% feelgood.

En Suède

La déco: Ikea nous a initiés depuis bien longtemps au style nordique, les vagues du «hygge» et du «lagom» ont achevé de formater notre regard. Objets en bois peints en blanc, bougies, couronnes de branches et feuilles, déclinaisons du petit cheval en paille, on a déjà quasi toute la panoplie sous la main.


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Le plat: Le buffet («smörgåsbord») est bien pratique pour proposer à ses invités un large assortiment de plats chauds et froids: saumon gravelax, rollmops (hareng mariné roulé), pain nordique, jambon à l’os en croûte («julkinka»), salade de patates et betteraves et, pour les estomacs de pêcheurs endurcis, le «janssons frestelse», un gratin de pommes de terre, anchois, oignons et crème.

La table: Epurée, avec de la vaisselle blanche (merci Ikea encore une fois), nappes et serviettes en coton, et beaucoup de bougies pour rendre l’ensemble chaleureux. Des éléments de nature sont bienvenus.


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Le disque: Les Suédois adorent se réunir pour écouter de la musique et chanter ensemble le soir de Noël. Les tubes nationaux ne vous diront rien, on vous conseille plutôt le classique Abba, ou une des innombrables chanteuses pop suédoises à avoir fait carrière en Europe. La délicate Lisa Ekdahl et sa voix jazzy par exemple feront une excellente musique de fond.

En Russie

La déco: Dans ce pays marqué par de grandes disparités sociales, la tradition reste à la simplicité. Vu de l’Ouest, les clichés ont la vie dure. On imagine des «matriochkas» en bois laqués, un feu de cheminée pour contrer les températures glaciales, des couvertures en fourrure comme les chapkas. Le Noël orthodoxe se fête la nuit du 6 au 7 janvier, mais les familles ont tendance à céder à l’occidentalisation et à distribuer les cadeaux le 24 au soir.


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Le plat: La formule buffet est de rigueur avec un choix de douze plats, porcelet farci, blinis et saumon ou caviar pour les plus riches, «pirogui» (des raviolis fourrés au chou ou à la viande) et la «koutia», un dessert aux céréales, fruits secs et miel. Les Russes doivent consacrer la journée du 6 janvier à préparer la nourriture tout en jeûnant et commencer le repas au moment où s’allume la première étoile, en référence aux Rois mages.

La table: Elle est recouverte d’une nappe blanche sous laquelle est glissée de la paille pour rappeler la crèche. Les orthodoxes, comme les autres obédiences chrétiennes, célèbrent en effet la naissance de Jésus dans une étable.


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Le disque: Pour rester dans les clichés et parfaire l’ambiance soviétique, on se réécoute les disques des Chœurs de l’Armée rouge.


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